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Histoire d'Obersteigen |
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Le
lieu s'appelait Steiga signifiant 'route escarpée' et se situe
sur l'une des routes qui mène de Lorraine en Alsace (Dabo vers
Romanswiller). Situé au pied des Vosges gréseuses du pays
de Dabo, à une altitude de 475m, en contrebas des reliefs du Schneeberg
(960m) et du grand Rosskopf (811m). Obersteigen a été une
commune éphémère, rattachée en 1794 à
Engenthal, qui a fusionné avec Wangenbourg le 29 octobre 1974 à
la suite d'un arrêté préfectoral.
Département du Bas-Rhin, arrondissement de Molsheim, canton de
Wasselonne. A 12 kilomètres au sud de Saverne et à 10 kilomètres
à l'Ouest de Wasselonne.
C'est pour
venir au secours des voyageurs en détresse pendant les hivers très enneigés,
que naquit ce couvent, homologue des refuges fondés dans les Alpes par Saint Bernard de Menthon.
En 1221, l'abbesse Hedwige d'Andlau y fonda un petit hospice destiné aux
pauvres et aux indigents, qu'elle dota pour son entretien de 3 manses de roi (Kunegeshuben) de bois à défricher et
dont la desserte fut confiée à des chanoines de l'ordre
de Saint Augustin. Ceux-ci eurent pour premier prieur Lambert, qui entreprit
dès la même année (1221) la construction de la chapelle
actuelle; ils s'appelaient les frères de Steigen (fratres Steigenses). |
D'autre
fondations hospitalières furent bientôt rattachées à Steiga, qui devint
ainsi chef de congrégation. En 1259, Gauthier de Geroldseck fonda à Lahr,
dans l'Ortenau, un hospice pour douze pauvres; de même, en 1276, Frédéric de Linange donna aux "frères" de Steiga un terrain à Landau pour y édifier
un hospice. Le pape Innocent IV accorda aux frères le droit d'élire le
prieur dans leur propre communauté. Au courant du Xlllème siècle ils construisirent
la belle église dédiée à la Vierge Marie, que nous admirons encore.
Dès 1303 la plupart des religieux se fixèrent
à Saverne pour y fonder le couvent de 'Steiga Inferior'; le monastère
de Steiga perd son statut de monastère et devient le prieuré
de 'Steiga Superior', 'Obersteiga', qui devint l'actuel Obersteigen.
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En 1482 les deux couvents furent sécularisés
et celui d'Obersteigen dissous. Les dominicaines, adhérant à l'Observance,
durent quitter le couvent de Petit-Bâle; l'évêque Christophe d'Utenheim leur procura d*abord un abri à Rentingen, localité disparue près de Sarrebourg, avant qu'elles aient pu se fixer à Obersteigen en 1487. Les religieuses se trouvèrent trop exposées en pleine campagne et quittèrent ces lieux inhospitaliers en 1507. Ce fut alors l'évêque de Strasbourg qui y envoya quelques chanoines réguliers d'Ittenwiller; ils repartirent en 1512.
L'évêque
réunit le monastère à la mense épiscopale et, en
1541 le cède au chapître Notre-Dame de Saverne à charge
pour ce dernier de distribuer 12 florins aux curés des environs
qui viendront y dire la messe. De nos jours, Obersteigen est une annexe
de la paroisse de Wangenbourg.
La chapelle Sainte-Marie-de-l'Assomption,
classée aux Monuments historiques en 1862, est un édifice en grès datant
du XIIIe siècle et faisait partie du monastère d'Obersteigen dont sont
encore visibles le réfectoire, une tour de guet ainsi que l'ancienne maison
du prieur.
Par ailleurs, une conduite d'eau en grès des Vosges est encore en place
dans la forêt voisine.
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Détail
Historique de la Seconde Guerre Mondiale |
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Le
21 novembre 1944 le sous-groupement
Massu
, faisant partie
de la deuxième division blindée, après avoir libéré
Saint Quirin, Abreschwiller, Trois-Fontaines et Dabo en Lorraine, atteint
Obersteigen, qui devient ainsi le premier village d'Alsace libéré
lors de la seconde guerre mondiale.
Edgar
Braun, lieutenant de la 2ème DB, s'arrête au restaurant
Bellevue à Obersteigen. Il décroche le téléphone
pour interroger Rubiné, directeur des postes de Wasselonne, connu
pour ses penchants pro-allemand. Braun apprend ainsi la position de
toutes les petites unités allemandes dans les villages du secteur
et, toujours grâce à Rubiné, il entre en contact
avec tous les officiers qui commandent ces groupes armés. Il
leur donne des ordres de la part de tel ou tel officier supérieur
déjà prisonnier des Français et dont il a les noms.
Grâce à ce subterfuge, explique Braun, nous capturons
des centaines et des centaines de soldats sans tirer un coup de feu.
Le
château de Birkenwald devint le quartier général
et dès le soir du 21 novembre, un général encore
inconnu des Alsaciens,
Leclerc de Hautecloque
,
qui fête ce jour ses 42 ans, prendra le commandement de l'attaque du
22 novembre contre Saverne et le lendemain, l'assaut victorieux de Strasbourg.
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